Cela fait un mois que je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande, en résidence au Randell Cottage, aux antipodes de la France, douze heures plus tôt. Je me suis complètement installée dans la petite maison style Sylvanian Family pleine des bonnes vibes de tous les auteurs et autrices qui m'ont précédée, j'en ai fait ma cabane-camp de base d'où j'explore toute la ville, en commençant par le port qui change de couleur chaque seconde, puis toutes les baies où je marche pendant des heures : ici aussi, les sirènes mangent des bonbons, mais plus de toffees que de menthes.
Si j'ai digéré le décalage horaire violent maintenant, l'étrangeté persiste de l'intense différence jour-nuit avec la France, et de l'inverse des saisons. Je n'avais pas imaginé non plus que ce serait une ville si océanique, pleine de bulles d'une vie sauvage surprenante, à quelques minutes des buildings de verre qui reflètent le ciel. Les cigales crissent toute la journée, assourdissantes, et j'ai découvert que je suis dans la ville la plus venteuse du monde, avec un petit 50km/h tranquille !!! mais il paraît que je n'ai encore rien vu, c'est à l'automne et au printemps que le vent souffle si fort qu'on doit se cramponner aux lampadaires.
Grâce à la super équipe du SCAC et à quelques autres personnes généreuses, je commence à rencontrer des gens qui vont m'en faire rencontrer d'autres, aussi. Tout cela prend du temps et un certain flottement nécessaire. Un peu comme la pêche à la ligne, j'imagine. Et une adaptation à l'accent kiwi, en train de se faire.
Enfin, j'ai commencé à écrire, quelques feuilles éparpillés pour le moment, mais ça y est, quelque chose couve et se développe…
For one month now, I'm living in Wellington, New Zealand, as a resident of the Randell Cottage, at the exact opposite of France, twelve hours sooner. I've totally settled down in the tiny house Sylvanian Family like, full of all the good vibes my predecessor writers have left. It's become my base camp-cabin where I am exploring the city from, starting with the harbour, changing colors every second, then with each bay I am walking along for hours : mermaids here are eating candies as well, more toffees than mints.
If the violent jet lag is now behind me, the oddness stays though of the intense day-night difference with France, and of the contrary seasons. I did not imagine either it would be such an oceanic city, full of surprisingly wild life bubbles, a few minutes away from all the sky reflecting glass buildings. Deafening cicadas are screeching all day long and I have discovered I am in the most windy city of the world, with a sweet 50km/h basic wind !!! I've been told though I haven't seen any true wind yet, I would have to wait until autumn or spring, when one has to grab the lamp posts.
Thanks to the sweet SCAC team and to some other generous people, I am starting meeting people who will help me meeting other people, it takes time and no pressure. Angling alike, I guess. And an ongoing adaptation to the kiwi accent.
Finally, I have begun to write, a few disconnected sheets so far, but here it is, something is simmering and developing…