De retour à Tokyo, il pleut, c'est vraiment l'automne même si kōyō-les feuilles rouges se font attendre, cette année. Encore quelques jours pour découvrir de nouveaux endroits, retourner dans certains anciens, et ce sera la fin de ma première résidence d'écriture itinérante au Japon.
Au parc Ueno, les lotus qui ont envahi les étangs autour du temple de Benten-san pourrissent comme de vieux parapluies.
Je trouve quelques nouveaux sanctuaires inari pleins de renards de pierre auxquels on offre des oeufs et des inari sushis, dans l'aura rouge des bannières qui fait écho au rouge de leurs bavoirs.
…et j'ai le temps de manger un oeuf dur sur la terrasse d'une minuscule cabane de pêche, au bord de la rivière, sous les quatre voies, ou de découvrir de nouveaux bâtiments qui détonnent ou m'étonnent.
Le temps d'aller dire au revoir à Hachiko, impassible sur son petit piédestal, à Shibuya, et de traverser le fameux passage piétons si large, envahi par la foule.
D'aller rendre visite à One Stroke, la maison d'édition de Katsumi Komagata qui fait de si beaux livres pour enfants (et pour adultes), ou de contempler mes derniers tas de feuilles mortes.
Un dernier après-midi au Musée Ghibli, à Mitaka, dans un crépuscule très Totorien, sous le regard du géant de ferraille sur le toit, et déjà la ville et Koenji s'effacent.
Au revoir, Japon. Sayonara, Fuji-san !