Une après-midi bien riche à l'Hippodrome de Douai, à l'invitation de Gilbert Langlois et des collectifs H/F et Jeune public du Nord-Pas de Calais, débat-réflexion dirigé par Cyrille Plansson.
La création jeune public : reproduction des modèles Homme/Femme ou dépassement des genres ? Si l’on considère que nous portons collectivement une responsabilité dans les modèles que nous véhiculons, observe-t-on un discours novateur sur la question du genre ?
L’éveil à ces questions soulève beaucoup de questions auxquelles je n’ai pas toujours de réponses simples. Notamment le sexe de nos personnages, le fait que chaque culture véhicule ses propres clichés qui, vus de l'extérieur, peuvent créer une vraie richesse, en contraste, la question de la mixité des groupes de travail/des distributions, les possibilités, précisions et inductions de chaque langue, le rapport entre le sexe des auteurs & autrices et celui de leurs personnages…
A la même table que moi ont aussi parlé G. Lefaure, de Scènes d'enfance et d'ailleurs, et V. Cochard, du CORIF.
A la précédente, E. Savasta, M. Levavasseur, B. Pélissier, le Théâtre des Lucioles et L. Kaplan.
Ma conclusion provisoire sur ce vaste sujet : oui, nous auteurs & autrices avons une responsabilité ds la représentation de la société et des individus que nous donnons dans nos texte, notamment pour enfants et adolescents, MAIS :
- nous écrivons de la fiction et il faut la défendre car elle élargit les possibles
- le geste artistique ne doit jamais être instrumentalisé, même pour cette cause juste (pas de « politiquement correct » obligatoire ni de distribution normée)
- au théâtre, tout fait sens, pas seulement le sexe des personnages : la composition des familles, l’environnement, les actions…etc. : il faut élargir ce champ-là aussi
- le plus important pour moi, à l’adresse du jeune public, c’est d’élargir les possibilités, de diversifier les schémas, de préserver cette diversité et surtout d’ouvrir la discussion autour/ensuite. L’attention à la parité ne se mesure pas au coup par coup mais sur une œuvre, une saison, une grande durée, tout un geste artistique.
- plutôt qu’1 processus paritaire mathématiquement vérifié, je préfère des processus conscients de toutes ces questions-là mais qui s’engagent aux côtés des personnages pour élargir leur humanité dans toute leur diversité.
Le genre est une richesse qui renforce la complexité de l’être humain et sa diversité.
Il ne doit pas être une limitation ni le seul critère de définition.
Plus de renseignements auprès de :
Collectif Jeune Public Nord Pas de Calais : collectif-jeune-public@orange.fr
H/F ord Pas de Calais : hf.npdc@gmail.com
lundi 9 avril 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire