samedi 23 novembre 2013

Encore un peu de Linköping







Lumières du Nord

Les longues ombres bleues de l'hiver et cette chromie qui ressemble à celle des cartes postales de mon enfance.



"Rose Rose Rose" en répétition (suite)

Une méthode de travail étonnante, qui prend le temps de poser des bases aussi solides que larges pour ce projet, en explorant à la fois la féminité dans ce qu'elle a de plus physique ou de plus sensible, à l'opposée des clichés, tout comme la littérature, la philosophie, la sociologie qui s'y intéressent, toutes époques confondues, tout comme le travail du texte, global, scène par scène ou très détaillé. 
Une vraie écoute de la langue, de ce champ-chant des langues que nous aimons tant travailler à LABO/07. Une place importante donnée à l'intelligence de chacune et chacun, à nos intuitions, sans compétition stérile, un questionnement vraiment participatif qui rassemble toute l'équipe du matin au soir, de l'échauffement au travail au plateau en passant par le travail à la table, les claquettes sur talons hauts, le visionnage de clips… grand grand plaisir de travail !
Après questionnement, cette façon de travailler vient de l'addition des méthodes de travail suédoises  d'aujourd'hui, notamment dans ce théâtre en direction de la jeunesse vraiment curieux et innovant, et du style particulier de Malin, qu'elle impulse aussi dans son équipe, son théâtre et sa programmation.




Le cavalier inconnu de la Grande Place

Qui est ce cavalier farouche croisé tous les matins sur la Grande Place, cramponné à son cheval arrêté en plein élan ?
Réponse au prochain séjour.




"Rose Rose Rose" se répète à Ung Scen/Öst (suite)

Depuis le 5 novembre, "Rose Rose Rose" se répète à Ung Scen/Öst, l'un des plus importants théâtres jeune public de Suède, situé à Linköping, et dirigé par Malin Axelsson, autrice, performeuse et metteuse en scène, dans un bel esprit de recherche, d'ouverture et d'innovation. 
C'est là qu'elle créera ce texte écrit à trois mains, le 31 janvier prochain, avec une distribution mixte (deux comédiens suédois et un comédien français) pour un spectacle singulier, en trois langues au moins, conçu dès le départ pour pouvoir tourner en Suède comme dans les pays francophones.
C'est là que nous travaillons avec elle et toute son équipe, moi, sur l'écriture et Marianne Ségol en tant que traductrice-dramaturge.
Que nous y travaillons nuit et jour, car là-haut, à 16 heures, il fait déjà nuit noire. Une impression étrange, très physique, qui nous saisit dès entre chien et loup :
quoi ? la nuit ? déjà ?! 
et nous décale à rebrousse-temps, vers l'hibernation, peut-être. Les journées ont rétréci d'un seul coup, et cette dévoration du jour va continuer jusqu'au 21 décembre… mais le travail se poursuit dans l'ancienne église transformée en théâtre.


une partie des bureaux d'Ung Scen/Öst et Marianne

le théâtre Ung Scen/Öst, de jour

le théâtre Ung Scen/Öst, de nuit

le théâtre Ung Scen/Öst, de jour

…etc.

Les visiteurs du soir à la BNF

Dans le cadre de son programme de formation, le Centre national de la littérature pour le jeunesse - La Joie par les livres propose des rencontres à la BNF avec les acteurs de la littérature jeunesse : auteurs, illustrateurs, conteurs et éditeurs.
A l'invitation de Nathalie Beau et de Claudine Hervouët, j'ai eu le grand plaisir d'y passer deux heures à répondre aux questions fines et chaleureuses de Véronique Soulé qui connaît tout ce que j'écris, devant un public motivé qui avait bravé la pluie et le sol en patinoire entre les quatre tours.
Une belle soirée habitée par le plaisir de la littérature jeunesse sous toutes ses formes, notamment ce théâtre si méconnu, et qui intimide alors qu'en fait, il est si simple d'accès et si joyeux dès sa lecture à voix haute.





mardi 12 novembre 2013

"La pièce écossaise" : c'est demain la première !

Demain 13 novembre 2013, au Phénix de Valenciennes, c'est la première de "La pièce écossaise" de et mise en scène par Cédric Orain, le metteur en scène de “Sortir du corps", il y a deux ans.
Avec Stéphane Auvray-Noroy, Olav Benestvedt, Christophe Garcia, Céline Milliat-Baumgartner, Tonin Palazotto, Eram Sobhani.
Lumière : Bertrand Couderc ; scénographie : Pierre Nouvel ; costumes : Karin Serres ; son : Samuel Mazzotti ; régie générale : Germain Wasilewski.
Un spectacle aussi beau que brut et fort, par , qui part ensuite en tournée, notamment à la Ferme du Buisson les 23 et 24 novembre. 
A voir !









© Bertrand Couderc

lundi 11 novembre 2013

Rose Rose Rose en répétitions à Ung Scen/Öst

ung scen/öst was formed in 2001 as a branch to Östgötateatern. The mission is to set up drama for children and youth in the ages between 6 and 25, with the entire province of Östergötland as a target audience area.
Being a school theatre, the main audiences consist of middle school, lower and upper secondary school students. The larger part of the company’s productions is performed on our own stages in Linköping and at Teater Bråddgatan 34 in Norrköping, but ung scen/öst also stage classroom performances, touring the county. Since its startup the theatre company has been situated in Elsas Hus in Linköping.
Swedish and foreign dramasung scen/öst predominantly sets up original Swedish and foreign dramas. Most of our productions are global premières or Swedish first ever performances. In average, ung scen/öst sets up four productions annualy, together consisting of about 200 performances.

In march 2006, the theatre was comissioned by the Swedish government to act as the national child- and youth theatre stage. This assignment spans the years from 2006 to 2008, during which time ung scen/öst has lead the way in Swedish child and youth theatre.

O matadouro invisível - texte de José Martins

É UMA PENA!

É uma pena que na língua portuguesa a palavra para fazer teatro seja representar. É uma pena que não seja a mesma que jogar ou brincar – como acontece nas línguas francesa e inglesa. É que a proposta que Karin Serres nos faz neste seu O matadouro invisível é mesmo essa: quatro pessoas que regressam ao local onde já representaram há muitos anos e onde agora brincam. E jogam
Brincam num espaço que já foi realmente matadouro (na peça mas também na realidade) depois transformado em teatro (na peça mas também na realidade) e que agora é um local abandonado à espera de ser demolido para ali se construir um parque de estacionamento (felizmente que só na peça, mas não na realidade).
A partir de um facto real, concreto e extraordinário – a transformação do matadouro de Olival Basto em Teatro da Malaposta – Karin Serres propõe-nos uma fábula que é também uma meditação profunda e actual sobre o teatro, os actores e a sua circunstância. Este é um texto (e também um espectáculo, claro) de um profundo amor pelo teatro e pelos actores.
Pela segunda vez, Karin cria um texto dramático inspirado em factos e temas portugueses. Antes deste “matadouro invisível” ofereceu-nos “marzia”. Para o criar, Karin inspirou-se no Tejo e nos monstros marinhos que habitam a margem esquerda ali a seguir ao cais do Ginjal. Agora atravessou o rio e deixou-se fascinar por este matadouro feito criadouro. Trata-se, é bom de ver, de um facto culturalmente relevante, e o teatro português fica desde já devedor a esta dramaturga europeia contemporânea.
Tenho a honra e o profundo prazer de ser o encenador destas duas obras. Desta vez acompanhado pela Estrela que esteve comigo aqui na Malaposta há 25 anos atrás, pelo Júlio que trabalhou comigo em Almada e em Viana, pela Chuva com quem nunca trabalhei em teatro mas com quem me cruzei já várias vezes nas outras ficções (as da tv), e pela Luz que aqui se estreia como actriz mas que aprendi a amar e a admirar como uma das nossas vozes mais fascinantes.
É público e notório que há 25 anos estive no centro desta aventura. Depois a vida levou-me para outros locais. É por isso também com muita emoção que vinte e três anos depois aqui regresso para encenar O matadouro invisível.
Quero agradecer aos restantes companheiros desta aventura, nomeadamente ao José Pinto Ribeiro e ao André Teresinha. Obviamente que também ao Manuel Coelho e técnicos da Malaposta. Mas não podia deixar de fazer um profundo agradecimento à Karin e ao Bertrand Couderc, um dos mais destacados iluminadores franceses que, com grande generosidade, aceitou trazer-nos luz ao nosso trabalho.


José Martins, pour le programme du spectacle


© Bertrand Couderc

dimanche 10 novembre 2013

O matadouro invisível : estreia - création !

Voilà, "O matadouro invisível" est créé depuis le 7 novembre, dans une mise en scène aussi précise et dense qu'imaginative de José Martins, au Teatro da Malaposta, à Lisbonne-Nord, où il réveille tous les fantômes et fait salle pleine.
C'est un spectacle magnifique né d'un projet incroyablement humain et généreux, nourri par des professionnels du théâtre, tous domaines confondus, qui partagent une même ambition pour le théâtre d'aujourd'hui et de demain : qu'il parle de tous et de toutes à tous et toutes. Ce théâtre-là n'a pas de frontières.
Merci spécialement à l'équipe technique du théâtre qui s'est mise en quatre pour nous aider à réaliser ce spectacle sans compter ses heures. Muito obrigada ! 
Les lumières de Bertrand Couderc et le son d'André Teresinha magnifient cette ambiance nocturne étrange où le temps fait des boucles et où tout est possible.
Et bravo à Vera Azevedo, Joana Brandao, Misia et Alberto Quaresma, drôles, fragiles, subtils et pleins d'énergie, il et elles donnent vie à tous les personnages éphémères et fantomatiques qui habitent ce théâtre devenu un hangar électroménager…
















© Bertrand Couderc