mardi 21 septembre 2010

“Rose, Rose, Rose” ?


Après les deux jours de workshop passionnants au Conservatoire à Rayonnement Régional d'Avignon, début juillet, où en est “Rose, Rose, Rose” ?
Bientôt des nouvelles, et un article dans la revue “Traduire” !

lundi 20 septembre 2010

I Sable au MPIF : woaoh !




Cette lecture d'I Sable, samedi soir, au musée, dans la salle 2bis où je travaillais, quand je venais, m'a bouleversée. J'ai été tellement prise par le vivant de cette histoire, juste lue avec trois bouts de ficelle, mais clairement mise en scène, avec trois comédiens formidables d'écoute, de justesse, d'engagement et de générosité, que j'en ai oublié comment la pièce se terminait et quand, en plein milieu, Mélancolie dit : ça aurait pu se terminer comme ça… je me suis brutalement rappelé la fin vers laquelle la force de cette fiction au long cours m'avait entraînée, et ma responsabilité d'autrice qui a tué I Sable sous son stylo m'a saisie à la gorge.
Pourtant, j'avais lutté, pendant l'écriture, quand j'avais vu la noirceur arriver, pour qu'elle ne meure pas, mais rien à faire.
Nous avons tant ri pendant la lecture du printemps, samedi soir, avec la lumière du soleil qui baissait dans la vraie forêt derrière la vitre, et l'amour naissant entre Pierre et Mélancolie, et le décalage désolé de Mika, chaque fois plein de fougue mal appliquée, que la violence de l'été et la fin d'I Sable nous ont sciés. L'émotion du public, ce soir-là, tout comme la mienne, étaient palpables et partagées, au point que nous allons donner de nouvelles lectures avant l'été, qu'on a demandé des nouvelles de l'édition, et le public était composé de gens de tous âges.
Pour finir, ce que dont j'ai parlé, les bras encore émus, la voix nouée, c'est du plaisir de raconter des histoires et de partager ces racontars, après. C'est pour ça que j'écris, j'ai dit. Merci à toutes celles et à tous ceux qui étaient là, et toutes celles et à tous ceux qui ont soutenu ce projet depuis ses premiers mots écrits.

Lecture mise en scène par Anne Contensou, compagnie Bouche bée, dans le cadre des lectures A Voix Vives de la Médiathèque de Seine et Marne et de la Journée du Patrimoins, au MPIF (Nemours).
Avec Grétel Delattre, Jean-Baptiste Anoumon et Pascal Sangla.

mardi 14 septembre 2010

Marzïa au TMA





Je travaille, je travaille…

vendredi 10 septembre 2010

Eskimal kabiliarra / L'eskimo kabyle

Pascale Daniel-Lacombe (Théâtre du Rivage) va créer l'Eskimo Kabyle à St Jean de Luz,en langue basque (traduction Hartzea Lopez).
Pour le plaisir, un petit aperçu :
“Aitua, ez dut araiz etsipena nire erreinura indarrez sartzen utziko !”
(Sacré nom d'un chien de fusil, je ne vais tout de même pas laisser le désespoir envahir mon royaume !)
et
“Eta orain, zer ordu pil pil ? Pilarik ez ? Pilak hil ? urtuak ? Erdi erdoiluak, hondartuak ? Ala ibai hormatu batean bainatu al naiz ? Nere ordulariak azken hatsa bota du. Arima han gora joan zaio. Bostak ? Tearen tenorea.”
(Quelle heure est-il ? Plus de pile ? Pile brûlée ? Liquéfiée ? Rouages rouillés, ensablés ? Ou bien me serais-je baigné dans une rivière glacée ? Ma montre a poussé son dernier soupir. Son âme est partie en fumée. Cinq heures , c'est l'heure du thé.)

La suite bientôt !

jeudi 9 septembre 2010

Lecture d'I SABLE


Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine au Musée départemental de Préhistoire d’Île-de-France, samedi 18 septembre à 18h :

Lecture de « I Sable » de Karin Serres

Lecture-rencontre organisée par la médiathèque départementale dans le cadre des « À Voix Vives ».
« I Sable » est une pièce écrite par Karin Serres lors de sa résidence d’écriture au musée en 2009.
Cette lecture est mise en voix par Anne Contensou.
Interprétée par Jean-Baptiste Anoumon, Gretel Delattre et Pascal Sangla. Durée : 45 minutes.

Entrée libre, à partir de 10 ans.
Sur réservation au 01 64 78 54 80 ou par e-mail : prehistoire@cg77.fr
Musée départemental de Préhistoire d’Île-de-France
48 avenue Etienne Dailly – 77140 Nemours
Tél. 01 64 78 54 80 – Fax : 01 64 78 54 89 – prehistoire@cg77.fr

vendredi 3 septembre 2010

Ode marítima


Saí com a sensação de que vivi um momento único. Fui tanto trespassada como, ao mesmo tempo, mergulhei no espactáculo. Porque falamos em palco ? Em palco, a linguagem é o nosso interior a saltar-nos para fora. É sensivel e sensitiva. É o que temos de mais íntimo e que partalhamos. É vital fazer teatro assim. Claude Régy fá-lo. O actor oferece a sua “carne” ao espectador. E enquanto dramaturga, isso é o que me importa mais. Transmite uma forma instinctiva de trabalho com a “carne” da voz, com o seu corpo. E visível como as palavras encheram o actor. Esta é a força da palavra em palco. Faz-me perceber por que escolhi o Teatro.
(Mes impressions sur “Ode maritime” pour “Ora diga-nos”, Folha Informativa n,°12, 15 juillet 2010)

jeudi 2 septembre 2010

Festival d'Almada


La vibration des mots sur le plateau

Quelle que soient les crises qui nous touchent, ce qui importe ce sont nos questionnements communs qui nous font aller de l’avant. Le festival d’Almada est l’un des lieux de questionnements artistiques les plus vivants et chaleureux que je connaisse et, comme l’an dernier, j’en suis repartie pleine d’énergie, d’émotions, de projets et de souvenirs forts : la langue portugaise/d’autres en écho, la vraie attention et disponibilité de toute l’équipe du TMA, l’instantané de la feuille du soir, les discussions sous les lampions-yeux de poissons, le bruit de mer des branches des arbres autour de la Casa de cerca, les nuits de Caparica trouées d’aboiements de chiens errants, l’humour et la réflexion de la rencontre avec Claude Régy à la cafétéria, le bleu mosaïque de ce théâtre debout contre le ciel, l’odeur du papier brûlé, la présence physique d’un cheval sur scène, le vertige du grand 8 projeté, manuel-manuel, le goût de la dorade grillée sous mes yeux, dans la fumée…
Mon grand choc théâtral, cette fois, a été “Ode maritime”, qui résonnait si fort avec les quais/cais réels, si proches, avec la langue portugaise et avec la lecture, quelques heures auparavant, des 10 chansons de Camoens par Luis Miguel Cintra. Une grande plongée dans la vibration et la chair des mots sur le plateau, dans cette relation fragile, éphémère et extraordinaire portée par la langue qui fonde notre théâtre vivant.
Comme le dit Vasco dans “Marzïa” : “la golova suit pas aussi vite que le corpo”, et je suis encore habitée par toutes ces sensations, malgré mon retour en France et le temps passé. Alors longue vie au festival d’Almada et au TMA…