lundi 21 décembre 2015

"Je suis quelqu'un/e” à Villeurbanne

Une rencontre très riche à la médiathèque du Tonkin, à Villeurbanne, sur le thème “Je suis quelqu'un/e”, autour de la Compagnie Ariadne et du groupe théâtre adolescent qu'elle mène chaque semaine. Pendant et après mes lectures de personnages adolescents qui disent "je" et les trois mises en espace du groupe théâtre, pleines de grâce, d'énergie et d'une présence rayonnante, toute la salle a vibré de théâtre d'aujourd'hui et de demain. C'était l'une des premières étapes du projet Lab'ados qui, entre Villeurbanne, la Belgique et le Québec, va nous entraîner dans une expérience théâtrale unique autour de l'adolescence. A suivre !




Encore un peu de Villeurbanne :






samedi 12 décembre 2015

Berbéris à Nova Villa - rencontres

En septembre 2015, Nova Villa a déménagé au Cellier, nouveau lieu culturel de Reims, en plein centre, où j'ai rencontré plusieurs classes de futurs spectateurs de "Berbéris" qui sera créé à la Comédie de Reims pendant Mélimômes, en mars 2016. Des rencontres finement préparées en amont, comme toujours, avec Nova Villa et ses enseignants partenaires, et des discussions profondes avec de jeunes gens et jeunes filles pour lesquels le théâtre devient accessible et vivant, bien au-delà du temps de la représentation. 


Cerise sur cette journée, la fête foraine tout le long des Hautes Promenades : quand la réalité retrouve la fiction qu'elle a fait naître…





Théâtre et science-fiction

Une soirée Question(s) de théâtre intéressante à la Maison des Auteurs, modérée par Dominique Paquet, à discuter des relations entre le théâtre contemporain et la science-fiction au sens large, autour du Cabaret du Futur, le projet collectif des EAT-Atlantique mené par Sylvain Renard et publié par Color Gang. En repartant, les vitrines des Grands Magasins sont à l'unisson, et les arbres des rues, scintillants d'étoiles.

Florence Fix, Eric Pessan, Dominique Paquet, Sylvain Renard, Céline Lemarié




vendredi 4 décembre 2015

Le corps et l'espace - au CNES

Un après-midi passionnant au Centre National des Etudes Spatiales, pour une première séance d'exploration de l'univers spatial, notamment des relations entre le corps et de l'espace, dans le cadre de l'Observatoire de l'espace et de son super programme “Création et imaginaire spatial” dont je suis l'une des (heureuses) résidentes (*cf mes posts du 21 mai, 20 juillet et 10 août 2015). 
Cette première séance était consacrée aux sensations physiques  du corps transformé par le voyage/le séjour dans l'espace : le corps préparé (Bernard Comet, docteur au MEDES), le corps modifié (Philippe Arbeille, cardiologue spécialisé en médecine spatiale) puis le corps adapté (Jean-François Clervoy, spationaute, membre du corps actif des astronauts européens et président de Novespace), le tout orchestré par Michel Viso, exobiologiste au CNES, et Gérard Azoulay, directeur de l'Observatoire de l'Espace, sous l'oeil de Philippe Goudard, circassien, auteur et professeur des universités.
Une occasion rare de plonger dans des domaines scientifiques pointus et complexes, pleins de détails réels déclencheurs de fiction, et dont le champ commence à peine à être défriché. Et de me rappeler les sensations extra-ordinaires du vol Zéro G de mai dernier, qui m'ont fait écrire "Quelques instants sans gravité”, une nouvelle qui paraîtra dans la revue Espace(s) n°12, en mars 2016.




lundi 30 novembre 2015

Tokyo - 3… et derniers jours

De retour à Tokyo, il pleut, c'est vraiment l'automne même si kōyō-les feuilles rouges se font attendre, cette année. Encore quelques jours pour découvrir de nouveaux endroits, retourner dans certains anciens, et ce sera la fin de ma première résidence d'écriture itinérante au Japon.

Au parc Ueno, les lotus qui ont envahi les étangs autour du temple de Benten-san pourrissent comme de vieux parapluies.



Je trouve quelques nouveaux sanctuaires inari pleins de renards de pierre auxquels on offre des oeufs et des inari sushis, dans l'aura rouge des bannières qui fait écho au rouge de leurs bavoirs.




…et j'ai le temps de manger un oeuf dur sur la terrasse d'une minuscule cabane de pêche, au bord de la rivière, sous les quatre voies, ou de découvrir de nouveaux bâtiments qui détonnent ou m'étonnent.





Le temps d'aller dire au revoir à Hachiko, impassible sur son petit piédestal, à Shibuya, et de traverser le fameux passage piétons si large, envahi par la foule.




D'aller rendre visite à One Stroke, la maison d'édition de Katsumi Komagata qui fait de si beaux livres pour enfants (et pour adultes), ou de contempler mes derniers tas de feuilles mortes.



Un dernier après-midi au Musée Ghibli, à Mitaka, dans un crépuscule très Totorien, sous le regard du géant de ferraille sur le toit, et déjà la ville et Koenji s'effacent.





Au revoir, Japon. Sayonara, Fuji-san !



lundi 23 novembre 2015

Vers l'Ouest (et retour) - 2

Suite du voyage : Nagasaki, qui est un port, première porte d'entrée des européens au Japon (portugais puis hollandais notamment) et qui a également été bombardée par une bombe atomique en août 1945.





Sur la rivière, le pont aux jumelles (à cause du reflet) et dans l'eau, des carpes géantes de toutes les couleurs. Ici aussi, tout a été rebâti.





Puis je quitte le Kyushu et je retourne sur mes pas, sur la côte de la mer Intérieure, pendant quelques heures…


…pour m'arrêter à Onomichi, la ville où Ozu a tourné le "Voyage à Tokyo", entre autres. La mer de Seto ressemble à un gros bras de rivière tant les îles sont proches les unes des autres, mais les quais de la ville sont pleins de chalutiers, ceux d'en face, de chantiers navals qui travaillent de jour comme de nuit, l'eau est sillonnée par les bacs traversiers qui font la navette et on sent puissamment l'air salé, jusque sur les hauteurs de la ville toute en paliers.





D'Onomichi, je monte sur la côte Nord du Chūgoku, à Yonago, d'où je prends une petite ligne jusqu'à Sakai-Minato, la ville natale de Shigeru Mizuki, le mangaka génial dessinateur de Kitaro le repoussant, dont toutes les créatures ont envahi les rues autour du musée généreux qui lui est consacré.






De Yonago, je suis la côte de la mer du Japon pour m'arrêter à Tottori, la ville natale d'un autre super mangaka, Jiro Taniguchi, et je prends le bus pour aller découvrir le désert de 16km de large aux dunes ultra à pic, escaladées par une foule enthousiaste de tous âges, dans un vent du tonnerre, sous l'oeil torve de 5 chameaux qui se demandent ce qu'ils font sur ce continent… A Tottori ville, je retrouve Momotaro sur une pierre au bord de la rivière où de jeunes canetons font leur apprentissage de la nage simultanée.








Et c'est le retour vers Tokyo, accompagnée par les kakis chargés de fruits.