A rester à la maison, ils et elles découvrirent que leurs couettes étaient habitées par de nombreux animaux. Le meilleur moment pour les observer, c'était tôt le matin, au réveil, ou le soir, au coucher. Là, si on restait immobile, sans faire de bruit, on commençait à les voir apparaître à la place des plis et des bosses de la couette : un poisson, un éléphant, un chien moucheté, une vache, une baleine… Qu'est-ce que toute cette faune devenait pendant la journée ? Elle s'allongeait sous le vaste manteau de neige de nos lits faits et personne n'aurait pu soupçonner sa présence. Le soir, quand on se recouchait, quand on s'immobilisait, sans parler, les animaux qui vivaient à l'intérieur de nos couettes ré-apparaissaient, l'un après l'autre : une chèvre pointillée, un cheval, un ours polaire, un lièvre… qui se glissaient dans nos têtes quand on s'endormait, pour habiter nos rêves.
Staying at home, they discovered that their duvets where inhabited by lots of animals. The best time to observe them was early morning, waking up, or at night, when going to bed. There, when we stayed perfectly still, they appeared, one by one, where there were bumps and folds : a fish, an elephant, a spotted dog, a cow, a whale… Where did all that wildlife go during daytime ? It lay down under the wide snow coat of our beds once made and no one could ever spot it. At night, going back to bed, one had to stay still again so that the animals living inside our duvets reappeared, one by one : a dotted goat, a horse, a polar bear, a hare… who slipped into our sleeping heads, to inhabit our dreams.
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