A rester à la maison, ils et elles se rendirent compte que l'escalier qui remonte de la cave où on entrepose les poubelles ne menait pas au dernier étage mais montait plus haut, en colimaçon de plus en plus serré : jusqu'au sommet d'un phare. La nuit, une lampe éblouissante y tournoyait, éclairant les vagues à l'écume phosphorescente. Le jour, on voyait la mer à 360°, ses incroyables couleurs changeantes, la course des nuages dans le ciel, leurs formes qui racontaient des histoires et tous les oiseaux marins qui passaient derrière les vitres arrondies. Leur verre épais laissait passer le fracas des vagues, les cris des oiseaux et la chanson du vent. Pour changer d'horizon, en revenant des poubelles, il suffisait de ne pas s'arrêter devant la porte de la maison en remontant des poubelles, mais de continuer sa montée, à bout de souffle, jusqu'au sommet du phare. Le mieux, c'était quand il pleuvait. Debout au milieu de la tempête, à l'abri, à tout regarder.
Staying at home, they realized that the stairs they took back from the basement where bins were stored did not lead to the last floor but way above, the spiral staircase shrinking more and more: to the top of a lighthouse. At night, a dazzling light turned around there, casting its brightness on the waves, on their phosphorescent foam. During the day, one could see the sea on a 360° view, its unbelievable changing colors, the clouds race in the sky, their shapes telling us stories and all the sea birds passing by behind the curved windows. Their thick glass let hear the rumble of the waves though and the calls of the birds and the song of the wind. To change horizon, back from taking down the trash, one just had not to stop at home's door but to pursue climbing the stairs, breathless, to the top of the lighthouse. Best times were when it rained. Standing safe in the middle of a storm, watching everything.
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