mardi 28 avril 2020

A rester à la maison… Staying at home… VI

A rester à la maison, ils et elles se mirent à jouer à “J'aimerais que…” Parfois, cela marchait. Avec les voeux d'animaux, souvent : “J'aimerais qu'il y ait un singe derrière la fenêtre, j'aimerais trouver un cheval sur le balcon, un vrai, un félin, un oiseau, un cerf de la forêt…” Etonnament, tous ces animaux ou presque étaient tachetés, comme le peuple de leur couettes : le cheval bleu pommelé, le chat taché sur l'oeil, le chien gris couvert de taches pâles comme la Voie Lactée, sans parler du bébé léopard chaud comme une bouillotte. Les corbeaux, eux, étaient d'un noir si dense qu'ils pouvaient écrire sur les murs rien qu'en frottant n'importe quelle partie de leur corps. Ce qu'ils préféraient écrire, pendant la nuit, quand tout le monde dormait, c'était des poèmes qu'on découvrait ensemble au petit déjeuner.

Staying at home, they started to play to “I wish there was…” Sometimes, it worked. Most of all, with animal vows : “I wish there was a monkey behind the window, I wish I find a horse on the balcony, a real one, a feline, a bird, a deer from the forest…” Surprisingly, quite all these animals were dotted, like the flocks living in their duvets : the blue horse was spotted, the cat had a stain on the eye, the grey dog was covered with pal dots like the Milky Way, not to speak of the baby leopard as warm as a hot water bottle. Only the crows were deep black, so dark they could write on the wall just by rubbing any part of their body. Their favorite writing form, at night, when everyone slept, was poems we all discovered together at breakfast.


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